Arrêt sur image

C’est avec colère que les Roubaisiens ont découvert, cette semaine, la fermeture des guichets de la gare SNCF de la ville. Comme indiqué sur l’affichette, il faudra désormais se rendre à Tourcoing pour réserver ses billets ou, mieux encore, sur internet. Quid des usagers qui ne peuvent pas se déplacer ? De ceux qui n’ont pas accès au numérique ? Un nouveau coup dur après la fermeture du bureau de poste des Trois-Ponts cette année…

C’est un peu le résumé de cette année 2020, plongée dans le noir avec des luttes sociales innombrables face auxquelles les décideurs semblent faire la sourde oreille. Et avec la Covid-19, maladie générée par ce mystérieux virus que nous ne connaissons aujourd’hui que trop bien et qui fait planer une nouvelle ombre sur ce début d’année 2021. Espérons que la lumière, les Lumières, prennent à nouveau le pas sur la sombre époque dans laquelle nous vivons.

Une ballerine a investi les pavés de la place de la République à Lille ce lundi 14 décembre. Elle y a interprété « La mort du cygne », symbole de la mort des métiers de bouche, de la culture et de leurs partenaires face à l’interdiction de reprendre leur activité. Ils ont ensuite défilé collectivement pour réclamer le droit de travailler.

Vous aussi, faites comme Pierre Degeyter, qui a mis en musique l’Internationale en 1888 à Lille, soutenez Liberté Hebdo en faisant un don avant la fin de l’année. C’est en effet la dernière ligne droite pour notre souscription, encore un petit effort et nous atteindrons l’objectif fixé à 50 000 euros récoltés pour sauver votre journal.

Imaginons, à la place de cette photo, les visages de Jean-Michel Blanquer, Bruno Le Maire, Jean Castex et Gérald Darmanin. Sauf qu’ici, nous sommes en Finlande dont le gouvernement comporte 12 femmes et 7 hommes. Ainsi, de gauche à droite : Li Andersson, ministre de l’Éducation, Matti Vanhanen, ministre des Finances, Sanna Marin, Première ministre, Maria Ohisalo, ministre de l’Intérieur. Et tandis qu’en France nous butons sur les difficultés de l’écriture inclusive, les Finlandais communiquent sur leur pronom personnel neutre, « hän » où personne n’est défini comme «  il » ou « elle ».

Que tout le monde se rassure, comme dans un téléfilm réconfortant, la magie de Noël va bien pouvoir opérer cette année ! C’est le président Macron qui l’a annoncé lors de son allocution télévisée. Dès ce samedi, tout le monde pourra donc aller acheter son sapin de Noël en magasin et le couvre-feu sera même levé provisoirement à l’occasion du réveillon ! Espérons seulement que le rêve ne tourne pas au cauchemar à la rentrée.

Enfant du pays, Charles de Gaulle est célébré partout cette année pour son triple anniversaire : sa naissance, sa mort et l’appel du 18 juin 1940. L’ouverture de sa maison na- tale rénovée, initialement prévue pour fin novembre, étant repoussée en raison du confinement, il s’affiche en attendant sur le siège de Région à Lille. Il ne nous reste donc plus qu’à aller manger une gaufre Meert (ses préférées) en son honneur !

Ici, c’est une librairie, ailleurs c’est un fleuriste. Partout en France, les petits commerces tentent de résister malgré les mesures de confinement en organisant le retrait directe- ment en magasin. Si ces activités sont considérées comme « non essentielles » dans le cadre de la lutte contre la pandémie, les librairies et la culture en général n’en restent pas moins des rouages essentiels de notre société. Soutenons-les !

Un vent de panique a soufflé sur l’agglomération lilloise ce jeudi suite à l’annonce du reconfinement. Entre les voisins qui s’en vont un à un, valise à la main, se réfugier dans leurs maisons secondaires et les bouchons monstre aux alentours des centres commerciaux de la métropole, la ville avait un air de fourmilière en plein préparatifs pour un hiver qui s’annonce déjà bien rude.

C’est pour avoir montré ces dessins-là à ses élèves que Samuel Paty a été sauvagement assassiné vendredi dernier. Certes des dessins provocateurs, des dessins blasphématoires, des dessins drôles aussi pour certains. Mais juste des dessins. Cet enseignant transmettait les valeurs de la République à ses élèves en leur apprenant à penser par eux-mêmes. Plus que jamais nous devons continuer à défendre la laïcité et la liberté d’expression, fondements de notre nation, pour éviter l’installation d’un obscurantisme meurtrier.

C’est le président Emmanuel Macron qui nous l’a dit. Mais que faire quand, comme ici dans la rue de Lille, à Tourcoing, le panneau a perdu la tête ? Derrière lui, de l’autre côté de la rue, se trouvent justement les Ets textile Paul et Jean. Quelle chance ! Pourrait-on donc trouver un travail sur le trottoir d’en face ? Pas depuis leur liquidation à la fin du siècle dernier... Il va falloir encore chercher.

C’est ce qu’on pouvait lire sur la passerelle Verdun à Hellemmes. Et il va en effet en falloir de la solidarité quand on voit le nombre de PSE en cours en France, le climat de fracture dans lequel le gouvernement souhaite nous plonger avec sa loi contre le séparatisme et le nombre de pauvres qui explose cette année. Les temps sont précaires, mais solidaires.