L'actu sous forme de brèves

Le 13 octobre, le FC Raismes rencontrait Calais sur son terrain en Coupe de France (voir notre édition du 18 octobre). Suite aux insultes racistes dont a été l’objet l’un des joueurs raismois, l’équipe avait quitté le terrain. La Ligue a finalement annulé l’amende qui touchait le club. Mais, comble d’injustice, le joueur insulté a été suspendu pour un match. La Ligue de football lui reproche d’avoir été au devant des supporters. Une décision qui n’honore pas le football. ■

Le maire d’extrême droite Steeve Briois dépose une plainte (la huitième depuis 2011) contre le conseiller communiste David Noël. Il reproche à ce dernier d’être revenu, lors du conseil municipal du 19 juillet, sur une affaire opposant le maire et un cadre (CGT) de municipalité. Steeve Briois avait été condamné à 1 000 euros d’amende pour diffamation contre ce cadre, en juillet 2019, par le tribunal de Béthune.

Un début d’incendie, rapidement maîtrisé par l’équipe de sécurité du site, s’est déclaré aux alentours de 16h30 mercredi 23 octobre au sein de INTEROR, rue des Garennes à Calais, classée SEVESO seuil haut. L’usine fabrique des produits de synthèse de chimie organique destinés en majorité à l’industrie pharmaceutique et à la chimie fine. Quatre salariés ont été pris en charge et conduits au centre hospitalier par mesure de précaution. « Les pompiers à leur arrivée ont pu vérifier que l’incident était circonscrit et qu’il n’y avait pas de risque de propagation ni de risque de pollution par fuite d’eau » communique la préfecture du Pas-de-Calais.

Avant la rencontre amicale du match Algérie - Colombie le 15 octobre au stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, des centaines de supporters se sont retrouvés sur le parvis de la gare Lille-Flandres. Joie, chants, fumigènes. La sélection algérienne s’est finalement imposée sur le score de 3-0, devant 40 000 supporters algériens survoltés. Liesse partout dans la métropole.

Le 23 septembre, le Syndicat national des infirmiers de bloc opératoire (SNIBO), avec le soutien de FO Santé du CHU de Lille, a lancé un mouvement de grève. Lors d’un rassemblement devant la gare Lille-Flandres, les Ibode (Infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État) ont expliqué vouloir une reconnaissance professionnelle et financière. « Nous voulons la reconnaissance du niveau master, avec l’homogénéisation de la prise en charge de la formation Ibode, la suppression des deux ans d’exercice infirmier pour accéder à la formation Ibode », explique notamment Sylvain Carnel, président de l’association régionale des Ibode.

La Confédération nationale du logement (CNL Nord Pas de Calais) organise ce vendredi 18 octobre à 15h, salle du Gymnase à Lille, une conférence sur les récentes politiques publiques de l’habitat. Les intervenants s’exprimeront sur les lois concernant le logement, la construction, la politique de la Ville et le financement du logement public. Pour la CNL, ces lois tendent à restreindre le champ du logement social et à réorienter le financement de la construction et de la réhabilitation. Une réflexion sera menée sur l’adéquation entre ces politiques et les besoins de la population, leur adaptation au pouvoir d’achat et sur les attentes des Français en termes de transport et de qualité de vie.

Le Collectif de solidarité avec la lutte du peuple algérien - Lille appelle à un rassemblement ce samedi 19 octobre à 15h30, place de la République, à Lille. Il s’agit de se souvenir de la manifestation du 17 octobre 1961 - où les Algériens de France dénonçaient le couvre-feu imposé par le gouvernement. Le préfet Maurice Papon avait réprimé cette manifestation dans le sang. « La reconnaissance des crimes de la colonisation permettra une véritable réconciliation entre les deux peuples », indique le Collectif.

Alors que le compte à rebours des Jeux olympiques de Paris 2024 est déjà lancé, une bonne nouvelle vient de tomber pour les Hauts-de-France. Mardi 15 octobre, au siège de la Région à Lille, Xavier Bertrand, Tony Estanguet (président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024) ainsi que Florence Bariseau (vice-présidente en charge de la jeunesse, des sports et du tourisme à la Région) ont co-signé la convention d’attribution du label « Terre de Jeux 2024 ». Ce dernier vient confirmer l’excellence des Hauts-de-France, déjà dotés d’infrastructures sportives de haut niveau telles que l’Arena Stade couvert de Liévin. La région est historiquement réputée pour être une terre de sport. Comme elle l’a prouvé en accueillant de nombreux événements d’envergure internationale, du Paris-Roubaix à la Route du Louvre, sans oublier l’Euro de football dont elle a été l’hôte en 2016. À travers le label « Terre de Jeux 2024 », la Région va ainsi pouvoir profiter de cet événement international pour encourager la pratique sportive auprès de tous ses habitants.

L’essentiel de l’intervention d’Isabelle Choain, conseillère départementale du Nord (PCF), porte sur le rapport établi par la mission d’information et d’évaluation relative à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) soulignant l’importance du travail collectif accompli. Tous les départements sont secoués des mêmes tracas mais dans le Nord « la convention constitutive prévoyait que la DDCS et la DIRECCTE mettent à disposition 44 équivalents temps plein. Or en 2018, seuls 25 sont financés par l’État ». À Montreuil, une action de la MDPH au tribunal administratif de Seine-Saint-Denis a permis le versement d’un million d’euros de l’État. « Nous proposons que la MDPH formule un recours au TA pour financer les ETP à hauteur de ce que prévoyait la convention constitutive ». Elle demande aussi qu’une rencontre avec la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées soit sollicitée. Mais au niveau départemental, entre les besoins croissants des familles et les difficultés du personnel, « des améliorations concrètes sont primordiales ».

Les annonces concernant le Val Joly sont plutôt un soulagement pour une bonne part des élus du conseil départemental. Le changement de mode de gestion soulagera la pression sur les agents et le budget. Plus important, pour Charles Beauchamp, président du groupe communiste dans l’assemblée départementale, est l’attitude de l’État qui n’a toujours pas respecté ses engagements sur le handicap.

« Nous demandons des représentants de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées, ndlr) qu’ils aillent au tribunal administrative afin que l’État paye sa dette » rappelle l’élu, déterminé à ce que l’État tienne ses engagements dans un département qui compte la première MDPH de France, et qui souligne l’intervention majeure d’Isabelle Choain à ce sujet lors de la même plénière.

Le groupe n’a pas voté le budget supplémentaire, tout comme il ne l’avait pas fait pour le budget primitif. Charles Beauchamp en a profité pour relever « l’insuffisance des compensations liées aux mineurs non accompagnés » et affirmer son inquiétude sur le projet de réforme de la fiscalité locale du gouvernement. En effet, le texte de la loi de finances 2020 prévoit « le transfert de la part départementale de la taxe foncière aux communes pour compenser la suppression de la taxe d’habitation ».

Les départements percevraient en compensation une part de la TVA. « Un tour de passe mettant en danger l’autonomie fiscale des départements » dénonce le président du groupe. Au total, il estime que les « collectivités locales seront spoliées de 13 milliards d’euros sous ce quinquennat contre 15 milliards lors du précédent ».

C’est le thème d’une conférence qui sera organisée à Lille le 26 novembre avec le Mouvement du Nid et la journaliste Sophie Filippi-Paoli, en partenariat avec le Club de la presse des Hauts-de France. Bernard Lemettre, délégué régional du Mouvement du Nid et abolitionniste convaincu reconnaît que le regard de la presse a heureusement évolué. « Les journalistes ne parlent plus de ’’filles de joie’’ en évoquant les prostituées, mais il reste beaucoup à faire pour changer les mentalités et l’opinion publique en profondeur ».Il ne croit pas à l’existence d’une prostitution indépendante du proxénétisme et il estime que le regard sur la prostitution demeure trop ambigu. Avec son mouvement, il a bâti un programme de formation à l’attention des acteurs sociaux. 700 personnes en ont bénéficié à ce jour.

La CCI des Hauts-de-France, la Banque de France, la Chambre d’Agriculture et le Channel Hub organisent une conférence-débat : « Que le Brexit ait lieu, ou pas... avec ou sans accord de sortie... êtes-vous prêts ? »

Elle aura lieu le 8 octobre de 18h à 19h30 dans les locaux de la CCI Hauts-de-France, 299, boulevard de Leeds à Lille. Quatre entreprises de la région témoigneront de la façon dont elles vivent ce Brexit et comment elles s’y sont déjà préparées. De nombreux experts des douanes, de la Préfecture, ainsi que l’association des ports du Nord évoqueront les différents accompagnements existants pour mieux l’appréhender.