L'actu sous forme de brèves

C’est en euros ce que la Métropole européenne de Lille (MEL) va verser à l’entreprise Esterra. Celle-ci, chargée de la collecte des déchets ménagers, n’est pas contente parce que les citoyens sont bons élèves et jettent moins d’ordures ménagères ! Donc, elle a moins de travail. Alors, dans le cadre de la renégociation de son contrat, elle a demandé une compensation. Aux frais du contribuable.

Suite aux annonces du Premier ministre sur l’obligation du port du masque à l’école pour les enfants à partir de six ans, la mairie de Lille a annoncé dans un communiqué qu’elle allait fournir un masque en tissu par élève. Lavables cinq fois, ces masques taille enfant seront distribués dès la rentrée scolaire à tous les élèves de primaire des écoles publiques et privées de Lille, Lomme et Hellemmes. « Un deuxième masque pourra être distribué dans un second temps » a d’ores et déjà précisé la mairie.

Mardi 27 octobre, quatre personnes, dont deux enfants âgés de 5 et 8 ans, ont trouvé la mort dans le naufrage de leur embarcation alors qu’ils tentaient de traverser la Manche. Quinze autres personnes ont été secourues, mais trois restent encore portées disparues (dont un nourrisson de 15 mois) et sont probablement décédées. C’est le plus grave drame migratoire survenu dans la Manche. Quelques associations (Attac Flandre, LDH, Mrap, SUD Solidaires) se sont rassemblées au parc Richelieu à Calais mercredi 28 octobre pour rendre un dernier hommage aux victimes et faire part de leur « tristesse, colère et honte  » face à ce nouveau drame.

Selon un rapport de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), c’est le pourcentage de hausse de la taxe foncière dans le Nord-Pas-de-Calais sur ces dix dernières années (2009-2019). Ce chiffre tient compte de l’augmentation automatique, de l’inflation et du prélèvement des Départements qui ont augmenté de 6 % dans le Pas-de-Calais et de 4 % dans le Nord.

Lors de sa conférence de presse ce jeudi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que 38 nouveaux départements seraient soumis au couvre-feu à partir de vendredi 23 octobre, à minuit. Dans les Hauts-de-France, dont le taux d’occupation des lits de réanimation a dépassé les 50 %, les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Oise sont concernés par le couvre-feu. Dès ce vendredi, les habitants auront pour interdiction de sortir de chez eux sans motif valable entre 21 h et 6 h du matin.

C’est d’une autre forme de violence que celle dont nous traitons dans ce numéro spécial. Mais celle-là, sociale, ne doit pas être oubliée. La direction de Toyota, à Onnaing, a engagé des procédures de licenciement contre deux syndicalistes CGT élus au CSE et dont l’une est déléguée. Les raisons n’étaient pas connues à l’heure où ces lignes sont écrites. La Région Métallurgie CGT (Nord-Pas-de-Calais) appelle les militants de tous les syndicats à un grand rassemblement jeudi 29 octobre à partir de 12 h 30 devant l’usine Toyota.

C’est, selon un sondage Ifop réalisé pour le Journal du Dimanche entre le 9 et le 15 octobre, la proportion de Français mécontents du président Macron (pour 38 % de satisfaits). Ce chiffre demeure stable depuis sept mois. En revanche, ils sont 52 % à se dire mécontents de l’action du Premier ministre Jean Castex qui perd six points par rapport à septembre. C’est la première fois, selon l’Ifop, que les mécontents sont majoritaires.

C’est officiel, Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque, a annoncé ce mardi l’annulation complète des festivités du festival de Dunkerque initialement prévues pour février et mars 2021. Une décision qui ne signifie pas, selon lui, la « mort du carnaval ». « Nous ferons différemment mais nous donnerons tout de même un esprit carnavalesque au territoire » a-t-il ainsi précisé. C’est la seconde fois seulement que cet événement est annulé. La dernière fois, c’était pendant la guerre du Golfe.

L’intersyndicale (CGT, SUD-Rail, Unsa, FO, CFDT) appelle à un rassemblement devant le Conseil régional des Hauts-de-France vendredi 23 octobre à 10 h. Ils entendent ainsi dénoncer le lancement de l’ouverture à la concurrence des TER dans la région. Ils s’inquiètent notamment de la difficulté d’assurer la « sécurité et la qualité du service » avec une multiplicité d’acteurs ainsi que le risque d’augmentation des tarifs pour les usagers et l’abandon de certaines dessertes « sous prétexte de “rationalisation” ».

Laurence Cohen, sénatrice du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste, a interrogé le ministre de la Santé sur la situation dans les hôpitaux alors que la France est entrée dans la deuxième vague de la pandémie. Mercredi 14 octobre, à l’occasion d’une question au gouvernement, elle a dénoncé l’état dans lequel se trouvent les hôpitaux et la politique budgétaire du gouvernement : « Vos réponses ne sont pas à la hauteur de la crise sanitaire, vous n’entendez pas les mises en garde des professionnels et vous poursuivez l’entreprise de démolition de l’hôpital public. Il faut arrêter les restrictions budgétaires.  » Elle réclame en urgence un plan de formation et d’embauches massives à l’hôpital et dans les Ehpad, l’augmentation des salaires de 300 euros et l’arrêt des fermetures de lits, financés par la suppression des exonérations de cotisations sociales. « Faute de répondre à ces exigences, Monsieur le Ministre, vous vous exposez à répondre à l’accusation de “non assistance à personnel en danger !” » a-t-elle conclu.

« Sous couvert de qualité, d’accessibilité, de simplification, (...) nous est proposée la mise en place d’un service public postal dégradé. » Jeudi 8 octobre dernier, lors du conseil municipal de la ville de Roubaix, l’élue d’opposition Christiane Fonfroide (PCF) a dénoncé la délibération portant sur l’organisation d’une agence postale communale à la Maison France service des 3 ponts. Précisant que « c’est à l’aune de ce qui est fait pour les plus modestes de nos concitoyens que nous apprécions l’action politique », l’élue s’inquiète d’un recul des services publics avec la réouverture tardive et limitée de cette agence postale. « Celle-ci n’offrira que les services dits “essentiels” (...), les services financiers et prestations associées étant subordonnées à la réalisation de travaux de sécurité “en cours de programmation” selon les termes de la délibération... » Dénonçant un « recul du service public et [un] transfert de charge sur [leur] collectivité  », l’opposition s’est donc abstenue de voter cette délibération.

Cette fois encore, c’est la Covid-19 qui est invoquée pour justifier les réductions de postes chez SKF, groupe suédois spécialisé dans la fabrication de roulements à billes pour l’aéronautique. Après la suppression, dans un premier temps, de 100 contrats d’intérim - ils ne sont plus aujourd’hui que 34 -, la direction souhaite maintenant se séparer de 30 postes en CDI sur un total de 587. Certes, le carnet de commandes a chuté avec la baisse du trafic aérien, passant de 100 à 70 millions d’euros. Mais l’intersyndicale (CGT, CFE-CGC, FO, CFDT) s’inquiète d’une mesure opportuniste pour licencier dans une entreprise qui « n’a jamais été déficitaire » et alors que les salariés sont « déjà en sous-effectif  ». « La direction ne veut pas de plan social, ils veulent dégraisser sans faire trop de bruit » ont affirmé les représentants de l’intersyndicale à nos confrères de La Voix du Nord en fin de semaine dernière. Selon les réponses apportées par la direction à leurs craintes lors d’un CSE extraordinaire le 14 octobre, l’intersyndicale déclenchera un droit d’alerte.