L'actu sous forme de brèves

C’est la durée minimale de confinement suggérée par le Conseil scientifique dans son avis rendu le 24 mars.

Malgré une campagne difficile, à laquelle s’ajoutent des conditions de scrutin perturbées nationalement par la crise sanitaire, Maryline Lucas, maire (PCF) sortante de la commune de Guesnain (Nord) a été réélue avec un score de 60,19 % en sa faveur dès le premier tour et 40 % d’écart avec la liste suivante. Ses deux adversaires, Sylvain Devred (divers gauche) et Éric Gola (divers droite) sont au coude-à-coude avec respectivement 20,50 % et 19,30 %. La participation est supérieure à la moyenne nationale avec 50,53 % de votants (contre 44, 66 % au niveau national). Un électeur sur deux s’est quand même déplacé pour le scrutin.

Envisagé pour juin, comme nous l’indiquions dans notre édition précédente, le second tour concerne 92 communes dans le Nord et 168 communes pour le département du Pas-de-Calais. Dans les semaines à venir nous réaliserons un état des lieux pour chaque territoire. N’hésitez pas à nous envoyer vos communiqués et informations sur votre commune par mail à libertehebdo @ gmail.com.

Responsable PCF de Saint-Saulve et ancien conseiller municipal, Jean-Claude Quillet-Vilette estime que le gouvernement est aux abois après quatre mois de Coronavirus. Dans un courrier adressé à Liberté Hebdo, il pointe « l’incompétence et la non prévision des précautions minimales qui devaient être prises depuis le début de l’épidémie déclenchée en novembre - décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine centrale ». Pour lui, « l’État français a laissé couler l’affaire avant de prendre des décisions semi-drastiques ». Il juge trop tardives, « quatre mois après Wuhan » , les sanctions annoncées par le Premier ministre pour qui ne respecte pas les mesures de confinement et se demande si de « telles sommes sont calculées (...) afin de compenser le manque à gagner des radars routiers qui ne flashent plus par manque de circulation ? »

L’amende forfaitaire de 135 euros passe à 1 500 euros en cas de récidive dans les 15 jours, et quatre violations dans les trente jours pourront valoir 3 700 euros d’amende et six mois de prison au maximum.

La chaîne cryptée, qui avait annoncé passer en clair pour la durée du confinement, s’est fait reprendre par le CSA qui ne l’entendait pas de cette oreille. Son président, Roch-Olivier Maistre, a indiqué que cette opération était « de nature à altérer l’équilibre entre des chaînes payantes et les chaînes gratuites ». La chaîne pourra donc rester en clair uniquement jusqu’à la fin du mois de mars.

C’est le nombre de personnes, voire plus, qui sont appelées à se confiner chez elles dans plus de 50 pays ou territoires. Dans au moins 35 pays, ce confinement est obligatoire. C’est vrai en France, en Italie, en Argentine, en Californie, en Irak, au Rwanda, en Grèce, en Colombie, en Nouvelle-Zélande... et en Grande-Bretagne et en Inde depuis ce 24 mars.

Selon Christophe Prudhomme, président de l’Association des médecins urgentistes de France, il faut 4 milliards d’euros pour l’hôpital. C’est le chiffre élaboré par les médecins urgentistes, mais aussi les divers collectifs qui luttent pour l’hôpital public (HP) depuis des mois. Il juge très sévèrement Emmanuel Macron et le gouvernement qui, pour lui, « gèrent la pénurie ». Réagissant à l’annonce du président sur le futur « plan massif d’investissement et de revalorisation de carrières », il dénonce les politiques de développement de l’ambulatoire, de fermeture de lits y compris de réanimation. Pour lui, c’est cette pénurie qui met l’hôpital public en difficulté face à l’épidémie. Il estime par ailleurs que c’est Bercy qui dirige le ministère de la Santé et que lorsque la France s’est débarrassée des fameux masques jugés en surplus, c’est Macron qui dirigeait Bercy !

Le confinement peut créer ou aggraver des situations de violence au sein des foyers et le sentiment de solitude des personnes isolées. Si c’est votre cas, demandez de l’aide :

• Violences sur les enfants : 119 ou allo119.gouv.fr.
• Violences conjugales : 3919 ou stop-violences-femmes.gouv.fr. (Attention, en cas de danger immédiat, contactez le 17.)

• Cellule d’écoute de la Croix Rouge pour les personnes vulnérables : 09 70 28 30 00.

• SOS Amitiés : Nord (03 20 55 77 77) et Pas-de-Calais (03 21 71 01 71)

Vous pensez avoir les symptômes du Coronavirus et vous ne savez pas quelles mesures adopter ? Vous pouvez répondre au questionnaire de santé en ligne sur le site : maladiecoronavirus.fr/se-tester. Co-développé par l’Institut Pasteur et l’APHP, et validé par le ministère de la Santé, ce site vous indiquera la marche à suivre selon vos symptômes : poursuivre le confinement, appeler votre médecin traitant ou vous rendre à l’hôpital.

Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, appelle les salariés à faire preuve de citoyenneté. Parce que d’habitude, ils ne sont pas vraiment citoyens. Ainsi, estime-t-il, les travailleurs salariés devraient accepter sans rechigner de prendre au moins une partie de leurs congés payés pendant cette période de confinement qui leur est imposée. Ils pourront travailler davantage quand la pandémie sera derrière nous. Et d’encourager les braves citoyens qui participeront de cette manière à « refaire vivre notre pays » en apportant « leur pierre à l’édifice ». Ainsi soit-il, ainsi faut-il...

Édouard Philippe a annoncé un durcissement des mesures de confinement à partir de mardi 24 mars.

• Les sorties sportives ou pour promener son chien sont limitées à une heure par jour, à moins d’un kilomètre du domicile et seul.

• Les marchés à ciel ouvert sont fermés, sauf dérogation du maire. Les visites médicales sont limitées aux urgences et aux soins programmés pour les maladies chroniques.

• Aucun couvre-feu national n’est décrété, mais une quarantaine de villes l’ont déjà mis en place dans les Hauts-de-France, avec des horaires variables (Aulnoye-Aymeries, Maubeuge, Arras, Lens, Creil, Compiègne...).

• La semaine dernière, des arrêtés municipaux ont également été pris pour interdire l’accès à certains parcs, plages ou forêts dans la région.

En dépit des conditions très difficiles découlant du confinement et des mesures de protection contre l’épidémie de Coronavirus, l’équipe de Liberté Hebdo a pris le plus grand soin à réaliser cette édition et les éditions suivantes. Même si les journalistes bénéficient d’une dérogation, la plupart des membres de l’équipe travaillent en confinement. Dans les prochains numéros, nous essaierons d’adapter notre contenu de manière à répondre au mieux à vos besoins. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions. Merci pour votre fidélité.

La Rédaction