L'actu sous forme de brèves

À Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), la municipalité dirigée par le maire LR Rémi Muzeau a trouvé une solution imparable pour changer la mauvaise réputation d’une école : elle change son nom et lui donne celui d’une femme. Et hop ! On fait d’une pierre deux coups. Sauf qu’il s’agit de l’école primaire Louis-Aragon. Le poète, pour qui « l’avenir de l’homme, c’est la femme » aurait peut-être approuvé cette initiative. On peut cependant s’interroger quand on sait que le conseil municipal a choisi de rebaptiser l’établissement du nom de Claudie Haigneré, certes première spationaute française et européenne, mais aussi ex-ministre du gouvernement Raffarin. À Clichy, les communistes voient rouge et dénoncent une opération de « cancel culture ». Pour eux, cela procède d’une volonté « d’effacer l’histoire de la Résistance qu’incarne Aragon ». L’équipe du maire rappelle que sa décision s’inscrit dans le cadre d’une féminisation des rues. Mais on ne trouve nulle part le nom d’Elsa Triolet. C’est ballot.

C’est, selon le collectif « Morts de la rue », le nombre de personnes sans domicile qui ont perdu la vie en 2020. Le collectif retrace leur parcours et leur rend hommage chaque année à Paris. Loin d’être exhaustif, ce chiffre met en lumière la nécessité de prioriser le logement social pour les bas revenus.

Pour marquer, en 2022 via une exposition, le 80 [1] anniversaire de l’ouverture du camp de Beaumont-en-Artois, la section PCF d’Hénin-Beaumont et les amis d’Edward Gierek sont à la recherche de témoignages, photos et documents s’y rapportant. Ce camp d’où s’échappa le célèbre Vasil Porik, accueillit de 1942 à 1944 plusieurs centaines de civils ukrainiens affectés aux mines des alentours. « Son histoire, son fonctionnement, nous sont largement inconnus », note Gianni Ranieri (PCF) dont la quête répond à un « devoir de mémoire » dans une ville désormais gangrenée par l’extrême droite. Contact : 06 89 55 95 24.

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Pierre Dhénin, à l’âge de 69 ans, ce lundi 29 mars. Ancien journaliste à Nord Matin, avec lequel notre rédacteur en chef avait eu le plaisir de travailler, il était aussi à l’origine du Jardin Mosaïc à Houplin-Ancoisne. Militant associatif, il était aussi un grand défenseur des animaux et de la biodiversité puisqu’il avait présidé la Maison de la nature et de l’environnement, ainsi que l’Association des Amis du zoo de Lille. Nous adressons nos plus sincères condoléances à son ex-épouse, Ginette Verbrugghe, Caroline et Antoine ses enfants, et à ses petits-enfants.

Un nouveau Point de contact unique à la frontière (PCUF) va être réalisé sur le port de Dunkerque afin de simplifier la lisibilité des contrôles et d’améliorer la compétitivité logistique. Il s’agit aussi de faire face à l’augmentation des formalités induites par le Brexit. En attendant la rénovation d’un bâtiment adapté (financée par l’État dans le cadre du plan de relance), des modulaires ont été installés pour assurer les formalités sanitaires et phytosanitaires avec le Royaume-Uni.

L’agence de l’eau Artois-Picardie lance, jusqu’au 1^er septembre, une grande consultation publique sur l’avenir de l’eau dans le cadre de son projet de Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2022-2027. Une consultation d’autant plus importante que l’eau pourrait venir à manquer avec l’impact du changement climatique, alors même que le territoire bénéficie du plus petit bassin hydrographique de France. Pour y participer : agissonspourleau.fr.

C’est avec soulagement que le maire d’Avion, Jean-Marc Tellier, a finalement reçu l’autorisation de l’ARS d’ouvrir un centre de vaccination contre la Covid-19 après ses multiples requêtes, appuyées par la sénatrice Cathy Apourceau-Poly. Pour en bénéficier, il faudra prendre rendez-vous sur la plateforme doctolib.fr avant de se rendre salle Blézel à la cité des cheminots, les samedis et dimanches de 9 h à 17 h. « De quoi, nous l’espérons, être en mesure d’avancer dans la protection de la population avionnaise » a commenté l’édile dans un communiqué.

Le député communiste est venu soutenir, lundi dernier, les salariés du groupe France distribution gestion, bientôt licenciés. Alors que les négociations du PSE sont en passe de se terminer, Alain Bruneel déplore l’absence de contrôle des dépenses publiques des entreprises qui profitent selon lui de la crise pour restructurer. L’année dernière, FDG avait notamment bénéficié d’un prêt garanti par l’État à hauteur de 10 millions d’euros. Aujourd’hui, ce sont 80 personnes qui vont être licenciées en France, dont 17 sur le site de Douai.

C’est le nombre d’infections nosocomiales à la Covid-19 depuis le début de l’épidémie jusqu’au 14 février 2021. Selon Santé publique France, le virus ainsi transmis dans un établissement de santé concerne 27 000 patients et 17 000 soignants. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) prépare un projet avec des centres de recherche européens afin de mieux cerner la question et de mieux contrôler le risque hospitalier.

La crise sanitaire ne fait pas que des malheureux. La société britannique Deliveroo (livraison de repas) travaille avec 115 000 restaurants, épiceries et commerces de proximité dans 800 villes à travers le monde. Cela représente six millions de clients par mois. Elle s’apprête à entrer en Bourse (à Londres) dans les prochaines semaines. Sa cotation est estimée entre 3,90 et 4,60 livres sterling par action. En d’autres termes, elle prévoit une capitalisation boursière comprise entre 7,6 et 8,8 milliards de livres, soit 8,9 à 10,3 milliards d’euros. Reste que les experts s’interrogent sur l’avenir de la filière de livraison. On sait en effet que Uber, l’autre spécialiste britannique, a été contraint par la justice d’améliorer les conditions de ses chauffeurs (en Grande-Bretagne) en leur accordant un statut hybride de travailleurs salariés, avec salaire minimum, congés payés, droit à la retraite, etc. Pas bon pour le capital, tout cela...

En juillet dernier, fraîchement élu, Benoît Demagny, le très macroniste maire de Saint-Pol-sur-Ternoise, expulsait manu militari de l’hôtel de ville, un agent en voie de titularisation. Son tort ? Avoir été pendant onze ans la collaboratrice de Maurice Louf, son prédécesseur au fauteuil majoral. Une décision aux allures de « chasse aux sorcières » contre laquelle s’élevait SUD Collectivités territoriales. Ce mercredi, le syndicat annonçait sa décision de saisir le tribunal administratif de Lille ; le maire ayant refusé la main tendue en vue d’une conciliation. Recours à des méthodes d’une rare violence indigne d’un élu de la République, licenciement manifestement dépourvu de toute base légale, « faux en écriture » : les griefs sont légion à l’endroit de Benoît Demagny. Ce chef d’entreprise joue volontiers la carte de la modernité. Mais Raymond Machen, figure historique du communisme ternésien, actif dans le soutien aux initiatives syndicales, l’appréhenderait plutôt comme « un patron voyou » de l’époque du capitalisme sauvage.

C’est la somme que Danone a décidé d’investir dans sa laiterie de Bailleul (Nord), sur trois lignes de production. Il s’agit d’accélérer la transition vers les pots durables. L’entreprise veut ainsi réduire de 23 % les émissions de CO2 par pot et d’atteindre d’ici 2025 100 % d’emballages recyclables, réutilisables ou compostables.