L'actu sous forme de brèves

Plusieurs étapes doivent être respectées pour porter un masque sans risquer de se contaminer. Pour commencer, il faut se laver les mains. Puis prendre le masque par les élastiques (ou les lanières) et le placer dans le bon sens (bord rigide en haut, face blanche vers soi). Attacher le masque sans toucher la partie centrale (le tissu). Tirer le bas du masque pour couvrir le menton (ou attacher la seconde lanière). Pincer le bord rigide à l’aide de ses deux index pour protéger le nez. Veiller ensuite à ne plus toucher le masque, et surtout à ne pas le descendre sous le nez voire au niveau du cou. Pour le retirer, attraper uniquement les élastiques ou les lanières. Le jeter directement et se laver les mains immédiatement après. Dans l’idéal, il faut changer de masque toutes les quatre heures ou bien dès qu’il devient humide.

Dans un rapport de 200 pages publié le 3 mai, et relevé par le magazine Droit & Patrimoine, l’Institut des droits de l’homme des avocats européens (IDHAE) et l’Institut en formation des droits de l’homme du barreau de Paris (IDHBP) s’interrogent sur la légalité d’un « confinement forcé général ». Ils analysent cette légalité sous l’angle du droit européen. Le rapport questionne notamment le respect du principe de proportionnalité qui est imposé par l’article 15 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Pour les deux instituts, le confinement, « dicté par la panique  », doit être « complètement abandonné, dans les délais les plus brefs ». Ils estiment que la loi d’urgence sanitaire est « inutile » car « le droit interne et la CEDH permettent des restrictions aux droits fondamentaux ».

C’est le nombre de parlementaires LREM (138 députés et 19 sénateurs) qui se sont exprimés pour protéger les maires, sur le plan pénal, après le déconfinement de l’école. « La reprise de l’école est notre exigence, la protection juridique des maires également. » Cela traduit le malaise dans lequel le gouvernement plonge ses propres parlementaires. Les conditions du déconfinement annoncé apparaissent décidément très floues.

Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine et maire de Dunkerque, a lancé le 25 avril une démarche démocratique unique en France : un appel à idées afin d’inventer des solutions pour vivre ensemble après le 11 mai. Quelles seront les règles à observer pour se déplacer, faire son marché, faire du sport, s’oxygéner, se connecter, se divertir, aller à l’école ? Comment les habitants pourront-ils se mobiliser localement ? Comment fonctionneront les services publics ? Une démarche de concertation et une initiative démocratique pour construire l’agglomération de demain au service d’une dynamique territoriale. Du 27 avril au 3 mai, les habitants peuvent ainsi partager leurs idées sur un site internet dédié, sur neuf thématiques de concertation. À l’issue de cette mobilisation collective, les élus de l’agglomération se concerteront les 4 et 5 mai pour définir ensemble les nouvelles règles de vie collective, qui seront communiquées à la population le 6 ou le 7 mai.

Un appel national sur le revenu universel a été lancé par Génération.s à l’ensemble des présidents de conseils départementaux et à l’État, responsable du transfert de charges du RSA aux Départements. Dans le Nord, les comités locaux ont envoyé une tribune à Jean-René Lecerf, président du conseil départemental du Nord. Depuis que l’idée a été proposée par Benoît Hamon, au cours de la campagne pour les élections présidentielles de 2017, des initiatives d’expérimentation sont proposées. La crise sanitaire actuelle est pour Génération.s la démonstration que « le revenu universel d’existence est une réponse pertinente » vu la situation dans laquelle se retrouvent les entrepreneurs indépendants, les agriculteurs, les précaires, les salariés en chômage partiel... de plus en plus fragilisés par les conséquences de l’épidémie. Génération.s rappelle qu’une personne sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté et que« le revenu universel doit garantir un revenu socle pour tous ».

C’est le nombre de tests virologiques que le gouvernement s’engage à réaliser par semaine à partir du déconfinement. Son coût sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Les personnes positives au Covid-19 seront isolées à leur domicile ou dans un hôtel réquisitionné.

À partir du 11 mai, les écoles maternelles et primaires vont pouvoir rouvrir sur tout le territoire, sur la base du volontariat. Puis à partir du 18 mai, ce sera au tour des collèges de rouvrir les classes de sixième et cinquième, uniquement dans les départements où le virus circule peu. La décision de rouvrir les lycées sera donnée fin mai, et débutera le cas échéant par les lycées professionnels.Les effectifs de classe seront limités à 15 élèves et le port du masque sera obligatoire pour les collégiens, mais pas pour les élèves de primaire. Dans les crèches, les groupes seront limités à dix enfants et le port du masque obligatoire pour tous les professionnels de la petite enfance.

Les commerces pourront rouvrir, mais pas les cafés, bars et restaurants, qui resteront fermés jusqu’à la fin du mois de mai. La décision de les rouvrir (ou non) sera annoncée le 2 juin. Les grands musées, cinémas et théâtres resteront également fermés mais les bibliothèques et petits musées pourront reprendre leur activité dès le 11 mai. Les parcs et jardins pourront rouvrir de façon différenciée, uniquement dans les départements où le virus circule peu, tandis que les plages resteront fermées sur l’ensemble du territoire. Les cérémonies religieuses sont également interdites jusqu’au 2 juin au moins et les rassemblements sont limités à dix personnes maximum.

Si les indicateurs le permettent, le déconfinement devrait bien débuter à partir du 11 mai a annoncé Édouard Philippe mardi 28 avril. Mais ses conditions seront plus ou moins strictes selon les départements et revues toutes les trois semaines. Côté transports, le port du masque y sera obligatoire et l’offre restera réduite. Les déplacements hors du domicile seront à nouveau possibles sans attestation, dans la limite de 100 km autour du domicile (sauf motif impérieux, familial ou professionnel). Le télétravail devra être maintenu et des horaires décalés devront être adoptés pour les salariés qui doivent retourner dans leur entreprise.

Le Medef demande à la ministre de la Transition écologique un moratoire de six mois sur les lois environnementales en cours d’élaboration, le temps de laisser passer la crise sanitaire. Il s’inquiète particulièrement de la création de nouvelles filières pollueur-payeur, de l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires, à partir de 2022, pour les grandes surfaces ou les plateformes en ligne, la suppression des emballages plastique pour les fast-food en 2023. Mais il veut aussi protéger la filière automobile qu’il sent menacée par la stratégie nationale bas carbone. En France, la pollution de l’air due au trafic routier est responsable de 48 000 morts par an.

C’est, en euros, le montant de l’aide que vient de débloquer le gouvernement pour le sauvetage financier d’Air France. Ce sou- tien comprend 4 milliards de prêts bancaires garantis par l’État à 90 % et 3 milliards sous forme d’avance en tant qu’actionnaire (l’État possède 14,3 % du groupe Air France-KLM).

Grégory Picart du Cercle historique de Grenay enquête sur les volontaires des Brigades internationales. De 1936 à 1939, ils étaient des milliers, de toutes nationalités, à voler au secours de la République espagnole. Pierre Dericbourg de Gauchin-le-Gal dans le Bruaysis, comptait parmi ces combattants. « Il m’a semblé nécessaire de sortir de l’oubli ce héros », souligne Grégory Picart. Né en septembre 1907, Pierre Dericbourg habite Paris quand il rejoint le nord de l’Espagne pour y combattre Franco et ses troupes. Six mois plus tard, le 13 juin 1937, il est tué à Larrabezua lors de l’offensive franquiste sur Bilbao. Comme il l’a fait en 2018 pour Julien Hapiot, le résistant communiste FTP lui aussi originaire de Gauchin-le-Gal, le Cercle historique envisagerait volontiers de « rendre hommage à cet antifasciste » qui s’est sacrifié sur l’autel de l’internationalisme prolétarien. Aussi a-t-il lancé un appel à témoins afin de reconstituer son parcours des deux côtés des Pyrénées. « Toutes les pistes sont les bienvenues »,assure Grégory Picart. Contact : 06 74 53 80 75.