L'actu sous forme de brèves

Lundi 3 octobre 2022, Fabien Roussel débute son Tour de France de rencontre des salariés et citoyens, en commençant par le Pas-de-Calais, à l’invitation de la fédération du PCF du Pas-de-Calais. À 18h30, il sera présent à la salle Maurice Thorez de Sallaumines où il rencontrera les Français pour un échange libre avec la salle autour des thèmes d’actualité. L’entrée est libre et ouverte à tous. 

Le transporteur maritime français CMA-CGM a engrangé, en six mois, un bénéfice quasi-égal aux douze mois de 2021 : 14,8 milliards d’euros ! De quoi distribuer 220 euros à chacun des 67,8 millions de Français. Mais, on n’en est pas là. Partager son argent n’est pas dans les habitudes de la famille Saadé, actionnaire à 71 % et 5ème fortune de France. À preuve, la CMA-CGM ne paie quasiment pas d’impôt sur ses abondants profits, en France (comme à l’étranger) : 2 % seulement en 2021 d’impôt sur les sociétés au lieu des habituels 25 %. Maxi profits, mini-impôts. Moins connue que Total Energies, elle réalise cependant davantage de profits (7,6 milliards d’euros au second trimestre) que ce dernier et souligne d’autant plus la nécessité de taxer les superprofits. « On peut parler ici de surprofit, dans la mesure où vous avez une envolée des prix qui n’est pas liée à une découverte technologique ou à une nouvelle combinaison productive.  », analyse Jean-Marie Monnier, professeur émérite d’économie à la Sorbonne.

Ce sera l’augmentation, au 1er octobre, du prix de l’électricité facturé par Cdiscount Energie à ses clients qui avaient choisi un opérateur privé, plutôt qu’EDF, pour payer moins cher.

Reprise il y a deux ans par Michel Ohayon, la chaîne de prêt à porter féminin Camaïeu est de nouveau en redressement judiciaire depuis début août. La direction a présenté un projet de plan de continuation qui l’amènerait à se séparer de 208 magasins sur 509. Elle fait également appel à des partenaires financiers, non. Connus à ce jour. Le plan doit être présenté au tribunal de commerce de Lille le 28 septembre.

Le stand des pays du Nord a battu son plein lors de la Fête de l’Humanité. Trois débats étaient proposés samedi et dimanche. Au programme : l’ouverture à la concurrence des lignes SNCF, la place du combat en faveur des sans-papiers dans la lutte des classes, une gestion durable des ressources. Comme on peut le voir sur cette photo, les militants étaient au mieux de leur forme pour tour à tour débattre et assister à l’animation musicale qui était proposée durant toute la journée de samedi avant la venue du groupe Tobasco. Sur le stand du Nord, la bière Roussel a fait un tabac.

La faute aux prix de l’électricité dont une forte hausse est attendue : l’aciérie électrique LME annonce une probable fermeture en novembre et décembre. Elle réouvrirait en janvier 2023. Son activité de fonte dépend entièrement de l’énergie électrique. 150 salariés seraient alors mis en chômage durant les deux derniers mois de l’année. Le maire de Trith, Dominique Savary, a sollicité l’intervention de Bruno Lemaire, ministre de la Souveraineté industrielle.

Proposer aux jeunes du département un « journal de classe » ! Telle est l’ambition du Mouvement Jeunes communistes de France du Pas-de-Calais. Le premier numéro des Jeunes Révoltés est paru ce mois-ci en format numérique. « Nous voulons informer nos lecteurs des réalités du monde ouvrier », précise Antonin Edoire, le secrétaire fédéral, qui a consacré l’édito à la rentrée scolaire. Une interview du néodéputé Jean-Marc Tellier, et surtout des articles sur le blocus de Cuba ou la célébration du 105e anniversaire de la Révolution d’Octobre en Russie confirment par ailleurs l’ancrage internationaliste du mouvement. Dans le prochain numéro, elle «  reviendra sur le sort réservé à Julien Assange. Nous ferons aussi une interview d’un syndicaliste CGT du port de Boulogne »,précise Antonin Edoire qui envisagerait volontiers la distribution de ce trimestriel dans sa version papier aux portes d’un lycée du Boulonnais. Et le responsable du MJCF de préciser que «  nos colonnes sont ouvertes à tous ». À vos plumes !

Le tribunal de proximité de Puteaux (Hauts-de-Seine) a annulé ce lundi 12 septembre les élections professionnelles de 2019 reconnaissant de fait les soupçons de fraude en faveur du syndicat « maison » Arc-en-ciel au sein du groupe Ehpad. Cette décision donne lieu à une victoire des syndicats dans leurs contentieux contre Orpea. Ils l’avaient assigné en justice pour favoritisme suite aux élections professionnelles de juin 2019 pour le comité social et économique du groupe où Arc-en-ciel avant remporté vingt-cinq siège les trente-cinq à pouvoir. Lors des votes plusieurs irrégularités ont été constatés selon le témoignage de Camille Lamarche, une ancienne salariée des ressources humaines dans l’ouvrage Les Fossoyeurs de Victor Castanet comme « matériel de vote envoyé à la mauvaise adresse lorsque le salarié était identifié comme proche de la CGT ; professions de foi de la CFDT omises de certaines enveloppes électorales, pression sur les directions d’établissements pour qu’ils obtiennent de leurs salariés des voix pour Arc-en-ciel plutôt que pour les grandes centrales ».

La hausse des prix de l’électricité pourrait avoir un impact important sur les bailleurs sociaux qui sont obligés d’acheter sur les marchés de gros. Depuis 2016, avec l’ouverture des marchés de l’énergie, ils ne bénéficient plus des tarifs réglementés de vente d’électricité. Selon Bobigny Bertrand Prade, le directeur général de Seine-Saint-Denis Habitat, l’organisme HLM départemental, « Aujourd’hui, nos dépenses annuelles s’élèvent à 4,5 millions d’euros et, selon une estimation réalisée au 31 août, elles atteindraient 27 millions d’euros en 2023, en raison de la flambée des prix des énergies ». Alors que «  le prix du marché n’est valable que quatre heures  ».Une situation qui a un impact direct sur le montant des charges des locataires. Certains locataires sont déjà touchés par l’augmentation des charges. Les bailleurs sociaux comme HLM prévoient de réduire dès septembre le nombre de points d’éclairage et la durée des minuteries dans les espaces extérieurs.

En 2010, la loi Nome ouvrait le marché de l’énergie aux opérateurs privés. Le consommateur y gagnera, nous disait-on. Erreur. Des fournisseurs tel Ohm Energie ont doublé, cet été, leurs tarifs bien qu’achetant l’électricité auprès d’EDF obligé de brader les prix : 46,20 euros le Mwh au lieu de 1000 sur le marché de gros. D’autres (Leclerc Energie, Casino) ont laissé tomber, laissant leurs clients en plan. Au lieu de chercher à produire de l’électricité pour réduire la pénurie, les opérateurs privés se contentent trop souvent d’acheter et de revendre prenant leur marge au passage, avec la bénédiction du gouvernement dont la loi « pour le pouvoir d’achat » obligera même EDF à vendre 20 % d’électricité encore en plus à ses concurrents ! On sait par ailleurs que les communes vont également faire les frais de ces hausses considérables, à l’instar de celle de Montataire, dans l’Oise, et dont le maire communiste Jean-Pierre Bosino assure qu’il ne paiera pas la facture si le fournisseur ne change pas d’avis (lire notre interview dans notre numéro 1548)

C’est le pourcentage d’enfants handicapés qui, en cette rentrée, « n’ont aucune heure de scolarisation par semaine », près d’un sur cinq. 27% seulement bénéficient d’au moins 12 heures d’enseignement hebdomadaires. Source Unapei

Dimanche 4 septembre, les élus communistes de Lomme se sont recueillis avec la responsable locale de l’Anacr, Thérèse Vanhée (ici au premier plan), devant le monument de la Résistance, rue des Martyrs, pour célébrer la Libération de 1945 et rendre hommage à la mémoire des disparus au combat, en résistance ou en déportation. Une gerbe a été déposée par le maire et député Roger Vicot. Ce dernier quittera officiellement son fauteuil majoral ce samedi 10 septembre.