L'actu sous forme de brèves

La directrice du Crédoc [1] commente ainsi la dernière étude de l’Observatoire des vulnérabilités qui révèle que 46 % des gens appartenant aux classes dites « moyennes inférieures » (revenus mensuels entre 1 285 et 1 840 euros) s’estiment « en situation de vulnérabilité », pourcentage en forte hausse.

« Ce sera un pantin encadré par l’Élysée et Bercy, sans réel pouvoir. » Les mots du docteur Christophe Prudhomme lors de la nomination du ministre de la Santé étaient durs, mais la réalité semble lui donner raison. Aux urgences du CHR de Lille, mardi 27 décembre, quarante patients attendaient sur des brancards agglutinés dans les couloirs. Que voulez-vous y faire, semble nous dire François Braun en ne disant rien. Urgences saturées ? C’est simple, fermons-les, la nuit pour commencer, suggérait-il cet été. En 2022, la France aura connu 3 000 ruptures de stock de médicaments, le ministre reste imperturbable. Attention, les cas de grippe vont exploser, mais « nous arrivons dans une phase un peu plus calme sur le Covid et la bronchiolite », déclarait-il, l’autre jour, à Annecy. Autrement dit, pourquoi s’affoler ?

C’est le nombre de masques FFP1 et FFP2 faisant partie des réserves de l’État récemment détruits car périmés. Pourquoi n’ont-ils pas été distribués avant péremption ? Mystère.

Maillon essentiel, depuis 40 ans, de la vie sociale et culturelle de la vie sociale et culturelle du quartier du Virolois, à Tourcoing, la Maison MJC CS (ex MJC du Virolois) est condamnée à la disparition. Le 3 octobre, la préfecture du Nord, la CAF du Nord et la Ville de Tourcoing ont brutalement annoncé la suspension immédiate des financements publics. La structure est depuis en cessation de paiement. Malgré les nombreuses sollicitations pour trouver collectivement des solutions, les partenaires publics ne répondent pas. Le tribunal de grande instance se proncera début janvier.

Après plus de six semaines de mobilisation et parfois autant de jours de grève, la direction de GRDF (groupe Engie) a fini par négocier et à signer un protocole de fin de conflit le 20 décembre. La FNME CGT demandait une augmentation mensuelle de salaire de 200 euros (mesures de branche et d’entreprise réunies). Le protocole qui vient d’être signé va mettre en œuvre une « mesure CGT ». Pour ce faire, une décision unilatérale de l’employeur (DUE) a été adjointe au protocole. À compter de janvier, les gazières et gaziers percevront un complément salarial mensuel compris entre 50 € (plancher minimum) et 87 € permettant une augmentation mensuelle de 200 euros brut minimum sur l’année 2023. La question de la pérennité de ce complément salarial sera abordée dans la négociation sur les mesures salariales 2024.

Consterné par le sort réservé par l’État hébreu à Salah Hamouri, citoyen d’honneur de Grenay depuis mai 2012, Christian Champiré, le maire PCF de cette commune du Liévinois, a interpellé Emmanuel Macron par courrier en date du 26 décembre dernier. Salah Hamouri a été expulsé « de Palestine, sa terre natale, car il aurait refusé de faire allégeance au pays qui occupe illégalement depuis 1967 les territoires palestiniens (Jérusalem-Est, Cisjordanie et Gaza) », rappelle le premier magistrat au président de la République. Cet acte «  montre la volonté renforcée d’Israël de spolier les Palestiniens du droit d’habiter leur ville et la France ne peut rester silencieuse à ce sujet. Être l’ami d’Israël, c’est lui dire la vérité et la vérité, c’est que sa politique actuelle à courte vue prépare une catastrophe comme l’ont connue tous les pays pratiquant l’apartheid ». Aussi Christian Champiré demande-t-il à Emmanuel Macron de « soutenir Salah Hamouri dans sa volonté de retourner en Palestine ».

2023 verra un nouvel impôt pour les salariés en quête d’une formation, d’une validation des acquis de l’expérience ou d’un bilan de compétences. Un amendement glissé en catimini le 10 décembre dans le budget 2023 (passé sans vote grâce au 49.3) permet au gouvernement de faire désormais participer financièrement les salariés lorsqu’ils utiliseront leur compte personnel de formation (CPF). Un décret d’application précisera dans quelle proportion. L’objectif est de réduire l’enveloppe du CPF de 750 millions d’euros par an, et de dissuader les salariés d’user du droit, pourtant si utile, à se former. Certes, la mesure ne s’appliquera pas aux privés d’emploi, mais les salariés à temps partiel, bas salaires et bas niveaux de qualification n’y échapperont pas. Même l’ancienne ministre du Travail d’Emmanuel Macron, Muriel Pénicaud, s’insurge et demande le retrait de cette disposition : « Si vous commencez à payer pour votre propre employabilité, je pense qu’on marche sur la tête », dit-elle.

C’est le pourcentage de Français formant le vœu que les salaires soient indexés sur l’inflation, selon un sondage Ifop (publié en octobre 2022).

Dans la 8e circonscription du Pas-de-Calais (Audomarois et Auchellois), le 1er tour de la législative partielle se déroulera le dimanche 22 janvier prochain. Saisi par l’ex-député macroniste Benoît Potterie, le Conseil constitutionnel avait invalidé l’élection de Bertrand Petit (PS) sous prétexte que son remplaçant, René Hocq (PCF), figurait déjà comme successeur potentiel de la sénatrice Cathy Apourceau. Bertrand Petit a déjà annoncé qu’il se représenterait. Il se murmure aussi que Benoît Potterie, en dépit de sa cuisante défaite de juin dernier, pourrait en faire de même avec Philibert Berrier, le maire (droite) d’Auchel, comme suppléant. Contrairement à ce printemps, «  la France insoumise ne devrait pas présenter de candidat dans le cadre de la NUPES  », assure Bertrand Péricaud du PCF du Pas-de-Calais. Le dépôt des candidatures se fera en préfecture d’Arras du 26 au 30 décembre. En juin, Bertrand Petit (55, 82 % des voix) s’était imposé au 2nd tour face au RN Auguste Evrard (44, 18 %).

Elysée et Matignon savent que l’heure n’est plus à espérer convaincre des bienfaits de la retraite à 65 ans. Les trois quarts des Français en rejettent l’idée. Pour l’exécutif, l’heure est plutôt à lancer des leurres pour endormir l’opinion. Exemple : cette pseudo garantie qu’il n’y aurait plus, grâce à la réforme, de retraites inférieures à 1200 euros. Séduisant, mais... trompeur, car l’exécutif omet régulièrement de préciser que cette mesure ne concernerait « que » les titulaires d’une carrière complète (Gabriel Atal, ministre des Comptes publics, l’a redit sur France info, cela lui a échappé). Quand on sait que, déjà aujourd’hui, les deux tiers des 60/64 ans (64,5%, chiffre officiel de la Dares) sont en inactivité, et auront donc forcément une carrière incomplète, nul besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre l’entourloupe.

Alors que la Grande-Bretagne connaît des grèves historiques pour les salaires, c’est en euros ce que Boris Johnson a perçu, depuis son départ du 10 Downing Street, pour des discours rémunérés à New York, au Portugal, en Inde...

Accès au soin pour tout le monde, maintien de la retraite à taux plein et à 60 ans, retour à un pôle public de l’énergie sous contrôle de l’État, maintien des services publics partout sur le territoire en lien avec une réflexion sur les mobilités et les alternatives à la voiture, tels sont les grands thèmes qui nous préoccupent et qui seront débattus lors de l’AG des communistes du Nord ce 14 janvier à Lille. Soyons nombreux.Ces questions seront centrales pour la préparation de notre congrès national à Marseille les 7, 8, 9 et 10 avril, de notre congrès fédéral du 24 et 25 mars à la cité des congrès de Valenciennes à Anzin, pour le choix et la participation des communistes lors du vote des 27, 28 et 29 janvier, pour la base commune qui nourrira ce travail, ces réflexions.

> Samedi 14 janvier 2023, de 9h à 12h30, Espace Marx Hellemmes (6B rue Roger-Salengro).